L’Harpastum, jeu de balle romain
L’Harpastum (ou Harpaston) est un sport collectif de l’Antiquité, pratiqué chez les Étrusques, dans l’actuelle Italie, puis répandu dans l’Empire romain et même dans la Grèce. Étant un jeu de balle, il s’apparente aux jeux de balle les plus courants actuels, tels le rugby, le handball ou même le football, au point que certains le considèrent comme l’ancêtre de ces différents jeux. On peut au moins dire qu’il est à l’origine du calcio florentin et aurait des influences sur la soule française. Envie d’en savoir plus ? Découvrez ici comment il était pratiqué et quelles étaient ses répercussions sur la forme physique des joueurs.
Étymologie & origines
Comme rappelé ci-dessus, l’Harpastum était pratiqué dans la Rome antique, mais certainement influencé par la Grèce avoisinante. Oui, car, des sources littéraires et iconographiques qui nous sont parvenues de l’époque, ce terme latin est d’origine grecque : « harpastum » vient du verbe grec « harpazen » signifiant « arracher ». Harpaston, suggérant ainsi une « interception rapide » de la balle de jeu, serait à l’origine hellénique. D’autres sources parlent d’un autre sport similaire, la Phéninde (« Phaininda », du verbe « phenakizen », « tromper »), toujours hellénique, qui serait soit l’ancien nom de l’Harpastum (donc en quelque sorte l’originale grecque) soit une autre appellation du même sport vu par les contemporains grecs. Quoi qu’il en soit, l’apparition du jeu fut décrite dans l’Empire entre 120 – 200 après J.C. et y resta populaire pendant 7 ou 8 siècles, surtout parmi les légionnaires.
Règles de jeu & Pratiques
Il semblerait qu’il n’y avait pas de règles fixes à cette discipline, dans son temps, et donc qu’elle devrait avoir de nombreuses variantes locales. Néanmoins, il reste certain qu’on y jouait avec une balle très dure, la pila, certainement faite de bandes de cuir enroulées. Il ne s’agissait pas d’un ballon rempli d’air. Le jeu ne nécessitait pas de préparation spéciale ; quiconque pouvait y jouer à condition d’être très physique, car le jeu était très endurant. Il n’avait pas de nombre de joueurs fixes (de 5 à 12 joueurs, par équipe).
L’Harpastum opposait deux équipes sur un terrain rectangulaire, sableux ou terreux. Les limites, aux deux extrémités (représentant chacune le camp adverse), et la ligne médiane, où la balle était posée, étaient tracées à la craie au sol : ces lignes étaient appelées syres (ou scyres).
L’objectif était d’amener la balle derrière la ligne du camp adverse. Pour y arriver, les joueurs pouvaient se passer, feinter l’adversaire. Les mains étaient utilisées pour lancer ou frapper la balle, et celle-ci était attrapée en l’air. La ruse était le maitre mot de l’Harpastum : tout reposait sur la vitesse des passes, les feintes, les évitements, les chocs. L’utilisation des pieds devrait être très limitée et son influence assez minime.
Un élément fondamental du jeu était les duels physiques. Le jeu était très intense, voire violent : la pénibilité et les efforts exigés des pratiquants laissent imaginer combien la rudesse du jeu.
Bénéfices et inconvénients en tant que sport
Malgré sa rudesse telle décrite, le jeu comptait de nombreux adeptes. Le Grec Athénée de Naucratis, au IIIe siècle, en grand amateur, précisait que ce sport causait une grande mais saine fatigue, et sollicitait beaucoup le coup.
Le médecin romain Claudius Galien, dans ses écrits, considérait le jeu, pratiqué par tous (y compris les plus pauvres), comme très complet. Il permettait d’exercer toutes les parties du corps, et les risques de blessure y étaient faibles, comparativement à d’autres sports.
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